Les animaux et insectes
Ami de tous, votre compagnon est curieux, joueur et adorable. Mais certaines espèces, ne doivent pas être en contact avec lui. Une rencontre peu amicale et surtout dangereuse pour votre fidèle compagnon peut avoir de lourdes conséquences.
MAJ. 18/07/20 liste non-exhaustive
Les tiques

Les animaux de compagnie qui attrapent des tiques peuvent être sujets à des réactions inflammatoires (nodules) sur le lieu de morsure. Mais surtout, en se nourrissant sur l'animal, les tiques peuvent leur transmettre de nombreux agents pathogènes responsables de maladies généralement graves, et parfois mortelles.
Le diagnostic est d'autant plus compliqué pour le vétérinaire que la tique a la particularité de pouvoir transmettre plusieurs maladies à la fois.
Les principales maladies transmissibles aux chiens en France sont :
- la piroplasmose, mortelle si un traitement n'est pas réalisé en urgence par le vétérinaire
- ou d'autres maladies graves, telles que l'ehrlichiose, l'anaplasmose, les rickettsioses ou la maladie de Lyme.
Plus discrète, la maladie de Lyme chez les chiens, est encore moins facilement reconnaissable. Et beaucoup d'entre eux ont déjà rencontré, ou vont rencontrer, l'agent pathogène au cours de leur vie.
Aujourd'hui, les chiens peuvent attraper des tiques presque toute l'année, même quand il fait froid. Il est donc recommandé de traiter l'animal de compagnie tout au long de l'année contre les tiques.
Des produits antiparasitaires, appliqués ou administrés à la bonne fréquence, permettent de tuer la tique avant qu'elle n'ait le temps de transmettre les agents infectieux.
De nombreux traitements sont disponibles et diffèrent notamment en fonction de la durée d'action (de quelques jours à quelques mois) et du mode d'administration (pipette, comprimé, collier, spray...).
Le choix de la protection anti-tique adaptée dépend également de l'âge du chien, du mode de vie de l'animal (urbain, rural), de ses habitudes de vie (baignade, chasse...) ou de son statut (gestation, allaitement). Le conseil du vétérinaire est essentiel.
Il est important de pouvoir lutter rapidement contre la tique... La petite bête peut prendre la forme d'une boule foncée si elle est déjà gorgée de sang, et c'est quand elle se nourrit qu'il y a risque de transmission.
Les guêpes

Les guêpes sont des insectes hyménoptères couramment rencontrés pendant la saison chaude.
Elles sont munies d'un appareil piqueur avec un aiguillon lisse et des glandes à venin. Contrairement aux abeilles, elles peuvent piquer plusieurs fois leur cible.
Le venin contient des substances neurotoxiques, hémolytiques et allergènes responsables de son potentiel toxique.
L'espèce la plus touchée est le chien, mais l'intoxication concerne aussi les chats et moins fréquemment les chevaux et les bovins.
Les chiens se font très souvent piquer en été et surtout par temps orageux. Généralement, ils se font piquer au museau lorsqu'ils tentent de capturer une guêpe. Les signes cliniques apparaissent dans les 20 minutes qui suivent la piqure. Quand la piqure concerne la peau, l'animal ressent une vive douleur.
A l'endroit de la piqure, la peau est surélevée avec des petits boutons et des plaques d'urticaire. Dans ce cas, il faut enlever le dard le plus rapidement possible avec une pince à épiler et appliquer un antiseptique.
Les piqures à l'intérieur de la gueule sont peu fréquentes, mais surviennent si la guêpe est avalée accidentellement parce qu'elle était posée sur de la nourriture, ou que l'animal a essayé de l'attraper.
La réaction est alors beaucoup plus violente. Dans ce cas, de même que si l'animal est allergique ou s'il a fait l'objet de piqures multiples, on peut observer de la fièvre, des troubles de la démarche et des difficultés à respirer. La gorge enfle - Il faut alors se rendre chez un vétérinaire le plus rapidement possible.
Suite aux piqures, on observera une surélévation de la peau. Dans le cas de piqures multiples, les urines deviennent foncées, il peut apparaître des convulsions, voire un coma, c'est pourquoi là aussi un vétérinaire doit être contacté d'urgence.
Les chenilles processionnaires

La chenille processionnaire du pin s'observe sur différentes espèces de conifères. Le papillon adulte pond ses œufs à la fin de l'été, formant un manchon sur les aiguilles de pin. Les cinq stades larvaires se succèdent et de nourrissent sur le pin.
A partir du mois d'octobre s'installe le nid d'hiver, gros cocon de soie situé à l'extrémité des branches les plus hautes.
C'est le plus souvent au cours des mois de février-mars que l'on peut observer les processions de nymphose : les chenilles quittent l'arbre en se déplaçant en file indienne avant de s'enterrer dans le sol. Mais cette étape dépend des conditions locales et climatiques, et peut commencer en janvier, voire en décembre lorsque l'hiver est très doux, et se poursuivre jusqu'en mai-juin.
Lors d'agression, la chenille libère ses poils urticants qui ont un rôle de défense.
Un simple contact avec le contenu des poils urticants est suffisant, mais le poil agit également comme une «seringue», permettant l'inoculation du venin. La réaction de grattage, rapide et intense, favorise la pénétration des poils urticants dans la peau, la langue ou la cornée. Ce qui explique aussi sans doute que l'ingestion proprement dite soit rare : la chenille est rarement avalée, elle est recrachée car la douleur est immédiate.
L'intoxication accidentelle se voit principalement chez le Chien qui cherche à jouer ou veut les manger par curiosité. Plus rarement contact avec des objets souillés par les poils urticants ou dissémination aérienne par le vent. Il ne faut pas oublier que ce danger concerne aussi l'homme quand il entre en contact avec ces petites bêtes !
Les symptomes sont essentiellement locaux, variable selon la zone touchée :
contact buccal : douleur, salivation et plaintes. Puis la langue gonfle, et dans les heures qui suivent il apparaît des ulcères, c'est à dire des zones en creux, très rouges ou noires. Ces ulcères cicatrisent difficilement, et il peut y avoir chute de l'extrémité ou d'un morceau plus important de la langue au bout de quelques jours.
- contact cutané : , rougeur, démangeaisons, gonflement
- contact oculaire : rougeur, douleur,conjonctivite et atteinte de la cornée (kératine avec ulcères)
Les animaux touchés présentent de l'abattement à cause de la douleur. Ils ont du mal à manger et à boire si la langue est touchée.
En cas de contact cutané, on peut appliquer sur la peau de l'eau de javel diluée. En cas de contact oculaire, il faut effectuer un lavage prolongé des yeux avec de l'eau. Enfin en cas de contact dans la bouche, on peut appliquer tr ès doucement des compresses humides chaudes sur la langue pour essayer de décoller les poils de la chenille.
Mais attention ! Il faut se protéger soi-même les yeux et les mains pour ne pas être touché à son tour, et l'animal peut mordre, même s'il est très doux habituellement, car il a mal.
Dans tous les cas, il est recommandé de consulter un vétérinaire.
Les crapauds

Le plus souvent les chiens s'enveniment en tenant dans la gueule un crapaud, même sans l'ingérer. Le risque d'envenimation est plus élevé entre avril et septembre (un pic est observé entre juillet et août).
Les crapauds ont un système de défense au niveau des glandes qui sont situées sur tout le corps.
Ces glandes sécrètent du venin. La pression qui s'exerce sur le crapaud, lors de morsure par exemple, provoque l'éjection du venin.
La gravité de l'envenimation dépend de la taille de l'animal exposé : Pour un gros chien, l'évolution est le plus souvent bénigne. Mais pour un petit chien, le contact buccal avec un crapaud peut être mortel !
Les signes cliniques d'une intoxication au venin de crapaud sont d'abord une salivation immédiate et importante. Si l'envenimation est minime, tout rentrera dans l'ordre spontanément. Mais si ce n'est pas le cas, il apparaîtra des vomissements, et de l'abattement, suivis éventuellement de signes d'atteinte nerveuse tels qu'une démarche anormale, des tremblements et des convulsions. Les signes cardiaques ne peuvent être décelés qu'à l'auscultation ou à l'électrocardiogramme.
Face à un animal qui a pris un crapaud dans sa gueule, il faut rincer la cavité buccale immédiatement et, si des symptômes apparaissent, contacter rapidement un vétérinaire.
Les vipères

Durant les mois d'hiver, elles hibernent dans des endroits peu accessibles, les risques de rencontre avec ces serpents sont donc plus élevés de Mars à Novembre.
Les vipères aspics vivent dans les friches, les bocages, les broussailles et les terrains plutôt secs. Les vipères péliades vivent dans des terrains variés, parfois marécageux ou humides.
Contrairement aux vipères, les couleuvres sont inoffensives. Il est donc important de savoir les distinguer.
La vipère a une tête de forme triangulaire recouverte d'écailles de petite taille, tandis que la couleuvre a une tête ronde recouverte de grandes écailles. Les vipères mesurent le plus souvent moins de 50 cm et au maximum 85 cm de long.
Le venin des vipères est un mélange complexes d'enzymes et de toxines ayant une action musculaire, cardiaque, nerveuse et sanguine.
Chez le chien, la 'morsure' se produit le plus souvent sur le museau ou sur une patte. L'injection de venin provoque des signes immédiats au niveau du point de morsure : douleur (léchage), rougeur, chaleur, œdème, suintements sanguinolents. L'impact de l'envenimation peut se limiter à ces signes locaux et le chien peut se rétablir sans aggravation. Mais parfois ces signes peuvent persister plusieurs jours et conduire à la nécrose des tissus.
Dans d'autres cas, il y a un retentissement sur l'état général et sur d'autres organes :
- abattement, fièvre (température > 39°C), halètements, augmentation de la fréquence cardiaque, coloration bleue des muqueuses.
- troubles digestifs : vomissements, diarrhées, douleurs abdominales
- hémorragies : vomissements et/ou urines teintés de sang, diarrhée hémorragique, saignements de nez
- symptomes nerveux : convulsions, pupilles dilatées, syncopes.
Mais la principale complication qui survient dans les 24-48h suivant la morsure est l'insuffisance rénale, qui provoque de l'abattement et une diminution de la production d'urine.
Attention, une amélioration de l'état général rapide peut parfois être suivie d'une rechute avec aggravation des symptômes. Il faut rester vigilant.
Conduite à tenir :
Dans tous les cas, il est conseillé de contacter rapidement un vétérinaire pour lui expliquer la situation.
Dans l'immédiat, vous pouvez appliquer un antiseptique sur la plaie, et placer votre animal dans un lieu calme en évitant les sollicitations, puis appliquer par intermittence sur la zone mordue un linge humide très froid ou bien une poche de glace afin de limiter le gonflement et la diffusion du venin.
Il faut si possible le porter pour l'emmener en consultation, même s'il est capable de marcher. Il n'y a pas de serum antivenimeux disponible pour les animaux, mais votre vétérinaire pourra mettre en place un traitement symptomatique.
Les méduses

Les méduses sont de plus en plus fréquentes sur nos côtes, elles apparaissent en masse à certaines époques de l'année quand les conditions climatiques leur sont favorables. Leurs tentacules sont recouverts de cellules urticantes sécrétant du venin.
Les espèces de nos côtes sont relativement peu dangereuses.
Elles présentent un risque principalement pour les chiens. L'envenimation se produit par contact, à la fois dans l'eau et sur les plages, lorsque les chiens jouent avec les méduses échouées et ce, même si elles sont desséchées.
Lors de contact avec la peau, une vive douleur, une rougeur et un gonflement de la peau apparaissent localement dans les minutes qui suivent le contact avec la méduse. En cas de contact avec la cavité buccale, la douleur, la salivation, le gonflement de la langue et de la gorge peuvent alors gêner la respiration.
Si l'animal mange la méduse, une irritation digestive à l'origine de vomissements, ainsi qu'une douleur abdominale peuvent être rapportées.
La douleur peut durer 1 à 2 heures, les lésions de la peau disparaitront au bout de 24 heures.
Dans les heures qui suivent le contact, des symptômes plus généraux tels que de la somnolence, des frissons, des troubles du rythme cardiaque ou encore des troubles locomoteurs, sont ocasionnellement notés.
En cas de contact avec une méduse, il faut rincer sans frotter la zone de contact, à l'aide d'eau de mer uniquement, afin que les cellules venimeuses se décrochent. Si des tentacules restent fixés ou s'il y a eu contact avec la cavité buccale, il est conseillé de consulter un vétérinaire.
De nombreux sites internet recensent les signalisations de méduses sur nos côtes, des cartes récapitulatives permettent de s'informer du danger avant les ballades en bord de mer.